LA PROVENCE
Derrière cet événement international, un français de 44 ans, Stéphane Chaudesaigues, qui a créé ou s’est associé sur une dizaine de magazines dédiés au tatouage, à Paris et Philadelphie notamment.
Mais pour ce natif de Versailles, tout a commencé à Avignon en 1987.
« J’ai créé, Art Tattoo, place de la Pignotte (près de la place Pie) et à l’époque l’image de la marginalité était encore très forte. On mangeait les cailloux qu’on nous jetait ! » Raconte-t-il à « la Provence ».
« Mais le temps a passé et les esprits ont évolués. Aujourd’hui, il y a une plus grande reconnaissance en tant que discipline artistique », explique ce spécialiste des portraits réalistes (cité parmi les meilleurs dans « l’express »), basé en Drôme Provençale.
Un indépendant, qui au début des années 90, a épaté les américains chez eux, en participant à une multitude de concours et conventions pour tatoueurs.
2O ans plus tard, il a créé donc logiquement le « Chaudesaigues Award », concours destiné aux professionnels. « On vient de clôturer les inscriptions et il y aura 60 participants, américains, mexicains, anglais, finlandais, bulgares ou français. Ils ont tous envoyé 10 photos de leurs créations avec le thème de leur choix sur notre site internet (www.chaudesaigues-award.com) ».
Un jury d’icônes du tatouage (dont les américains Shane O’Neill et Nikko Hurtado) statuera.
Et à l’arrivée, le 11 février, le lauréat recevra à Council Bluffs (état de l’Iowa) un bronze marbre et or, conçu pour l’occasion, intitulé « le cœur des marguerites », et qui rend hommage à « la belle époque ».
Ce prix accélèrera aussi la carrière du vainqueur avec un vrai coup médiatique, puisque nous travaillons sur cet évènement avec 15 magazines spécialisés internationaux » note ce self-made-man à la française, qui ne se considère pas comme un chef d’entreprise et reste profondément attaché à Avignon, où d’ailleurs, son fils officie à « Graphicaderme » Rue Thiers.
En 2013 la deuxième édition du « Chaudesaigues Award » devrait avoir lieux à Florence (Italie) ou Budapest (Hongrie).
Texte de Fabien Bonnieux.