Matteo Pasqualin ; grand gagnant de la deuxième édition du Chaudesaigues Award

La famille Chaudesaigues est fière d’annoncer la victoire de Matteo Pasqualin pour cette deuxième édition du Chaudesaigues Award. Le prix a été remis au tatoueur italien le samedi 25 mai à la Tattoo Expo Napoli (Italie). Une victoire décernée par un jury très prestigieux comprenant Alex de Pase, qui a annoncé le nom du lauréat dans « sa » convention de Naples, mais également Shane O’Neill, Mike Devries et Nikko Hurtado. Le trophée a été remis en présence de‪ Joe Capobianco, membre d’honneur depuis la création du Chaudesaigues Award,‬‬‬

2ème CHAUDESAIGUES AWARD

INKED SCENE | events

Après l’Américain James Kern, le Chaudesaigues Award continue sa quête de tatoueurs talentueux à travers le monde. Pour sa deuxième édition, c’est au tour de l’Italien Matteo Pasqualin d’être ainsi distingué par le prestigieux prix.

Une belle récompense 
qui couronne le parcours sans faute d’un petit gars originaire d’un minuscule village non loin
 de Venise et dont la vocation première était de devenir électricien. Son amour du dessin se développe très tôt « J’adore dessiner depuis
que je suis enfant, sans doute parce que mon père était peintre amateur. J’ai pris goût à la peinture à l’huile et je suis fasciné par son aspect technique. C’est ainsi que je m’y suis mis pour m’amuser mais également pour me rapprocher de mon père ». Le tatouage fera son apparition à ses dix-huit ans, lors d’une virée avec ses potes. Direction le seul et unique (à l’époque) atelier de tatouage de la région et comme premier motif,
 un petit Pégase. « C’était mon premier motif et comme souvent dans ces cas-là, ce n’était pas vraiment réfléchi comme acte ». Non réfléchi peut-être, mais qui laissera un souvenir particulier chez ce tatoueur. Car quelques années plus tard, alors que Matteo commence à tatouer chez lui, c’est ce même tatoueur qui vient lui proposer de travailler avec lui. « J’ai immédiatement donné ma démission de l’usine où je travaillais et je me suis lancé dans cette aventure ». Une aventure qui durera six ans et qui s’achèvera pour de multiples raisons (nombreuses frictions entre Matteo et son boss) mais également par envie d’ouvrir
son propre atelier. Le choix du lieu se porte sur
la ville de Porto Viro, à cinquante kilomètres de son village natal. Matteo serait donc accroché à l’Italie telle une moule à son rocher ? « J’ai choisi cette ville en sachant que les clients y étaient plus audacieux et que les grosses pièces ne leur faisaient pas froid aux yeux. Et puis, c’était l’occasion rêvée de travailler plus et de me perfectionner ». Voilà le shop Matteo’s Tattoo ouvert, puis viendra un nouveau studio : The Inkers, non loin de son premier atelier. Viennent ensuite les premières commandes importantes, les premières conventions italiennes bien sûr mais également celles de Frankfort, Miami, Budapest et Londres – et surtout, les premières distinctions des professionnels de la profession. « J’ai remporté deux prix dans la catégorie Noir
 et gris à Londres ainsi qu’à Rome en 2011. J’ai également reçu un Best color à Milan cette même année pour un tatouage dans l’esprit de Star Wars. J’apprécie beaucoup les conventions parce que j’y apprends toujours beaucoup en observant le style et le travail des autres artistes » Mais de quoi s’inspire notre sympathique Italien pour créer ses motifs et ses pièces ? De ses origines italiennes et du folklore qui va avec ?

« J’ai toujours eu une fascination pour les photos en noir et blanc. J’essayais de les reproduire au crayon en y mettant le plus de détails possible. Je ne sais pas s’il s’agit d’un style en soit, mais j’aime fignoler les détails de mes pièces, même si je dois y passer un temps fou. Ce qui me plait le plus quand je travaille sur du noir et gris, c’est de m’appliquer sur les contrastes ». Le résultat est des plus saisissant ! Un travail réaliste fignolé dans les moindres détails et qui offre des pièces sublimes et impressionnantes. Et si Matteo dit admirer de grands artistes tels que Dmitriy Samohin, Den Yakolev, Andy Engel ou encore Carlos Torres, ses œuvres n’ont pas à pâlir devant celles des artistes cités. « Quand les gens viennent me voir pour un tattoo, je leur demande de me fournir une série de photos détaillées et très bien contrastées. Ainsi, elles m’aideront à concevoir et à exécuter un beau tatouage d’une manière très instinctive. Je suis encore surpris de la confiance que les gens me font avec leur peau et avec leurs projets, surtout quand ils n’ont pas vu l’esquisse qui pourrait leur donner une idée du travail fini ». Mais sa grande surprise sera celle qui précèdera sa nomination au Chaudesaigues Award. « Ce prix est vraiment très important pour moi mais également inattendu car je n’arrive pas à croire que quelqu’un d’aussi important que Stéphane Chaudesaigues puisse s’intéresser à mon travail. Je n’arrive pas à y croire, les mots me manquent » glisse avec un grand sourire l’heureux lauréat. Un dernier rêve à réaliser ? « J’aimerais vraiment faire une manche sur le thème de mon film préféré́, à savoir Pulp Fiction. Qui sait, ce sera peut-être pour bientôt ? ». On lui souhaite de tout cœur, tout comme on envie le futur bénéficiaire de cette future œuvre. —Nicolas kiertzner

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