RISE N° 19 LAURÉAT CHAUDESAIGUES AWARD 2012
Originaire de Saint Louis, James déménage tout d’abord sur Chicago pour finaliser ses études artistiques. Durant son séjour dans l’Illinois, il va commencer à tatouer des amis étudiants et il va aller à la rencontre des tatoueurs de la région dont Guy Aitchinson à qui il devra ces premiers encouragements à persévérer dans le tatouage.
Après ses études, il répond à une petite annonce et est embauché au studio Milios toujours à Chicago. En 1999, ils vont avec son frère Tim (devenu lui aussi tatoueur) être engagés par le studio dirigé par David Kotker.
En 2004, il déménage à Portland et en 2007 il ouvre son studio No Hope No Fear avec Rachel Gilbert.
Il dit d’elle qu’il ne pourrait pas demander « une meilleure personne » comme collaboratrice.
C’est un studio semi-privé où ils ne font que du custom. Aucun modèle de flashs n’est disponible.
Il dit « faire un peu de tout », car il n’aime pas faire tous les jours la même chose, il ne prend cependant qu’un seul client par jour ce qui lui permet de se concentrer sur le projet du jour uniquement.
Quand on lui parle du Chaudesaigues Award, il reste encore étonné, presque deux mois après, d’avoir gagné.
En effet il n’osait même pas s’inscrire au concours, il pensait ne pas avoir le niveau. Amusant quand on sait qu’il a été désigné à l’unanimité par 4 des plus grands tatoueurs internationaux.
C’est sa fiancée Ashley qui, persuadée qu’il allait gagner, l’a convaincu de s’inscrire et l’a accompagné à la remise du trophée.
Il dit « il y a tellement d’excellents artistes aux Usa et partout dans le monde qu’à aucun moment je n’ai pu imaginer gagner ».
Il était d’autant plus impressionné que Stéphane Chaudesaigues était le fondateur du Chaudesaigues Award et qu’il avait été le premier tatoueur à lui montrer au travers des magazines que le tatouage pouvait être comme de la peinture, comme de l’art.
Il raconte que « gagner le Chaudesaigues Award est un immense honneur pour moi, je n’ai pas touché terre pendant plusieurs jours. Toute ma carrière j’ai poussé plus loin mon travail, j’aime aider d’autres tatoueurs, faire des séminaires, c’est donc un sentiment génial de voir mon travail reconnu et de voir que ma contribution dans le tatouage est remarquée ».
Lors de la remise du trophée durant la convention Best of the Midwest, Shane O’Neill, Nikko Hurtado et Stéphane Chaudesaigues ont salué sa carrière, sa technique et son humilité.
James a, quant à lui, dédié ce trophée à sa maman qui lui avait offert sa « toute première boîte de crayons ».
Il rajoute « c’est encore dur pour moi de réaliser que j’ai gagné ».
Mais à vrai dire le reste du monde sait pourquoi il est le lauréat du premier Chaudesaigues Award…