TATTOO Flash

Stéphane Chaudesaigues fut attiré par l’art du tatouage très tôt. Instinctivement, il comprit très vite le pouvoir de cet art et sa capacité à modeler profondément la personne qui porte un tatouage. Il commença à tatouer dès l’âge de 13 ans, utilisant sa propre peau comme canevas. Il ouvrira son premier studio à l’âge de 19 ans. Stéphane n’a aucune formation formelle dans le tatouage, mais sa soif d’apprendre lui permit de dépasser cette barrière pourtant imposante. Pour apprendre son art il décida d’étudier les grands maîtres de la peinture, visitant de nombreuses fois tous les musées de Paris. Il se pencha aussi sur les livres techniques qu’il pouvait trouver sur la peinture et le dessin. « J’ai aussi passé d’innombrables heures dans les studios de tatouages, posant des questions constamment », raconte Stéphane. « C’était vraiment très dur pour moi, parce que j’étais très jeune et je n’avais pas d’argent pour payer ces informations auxquelles je prétendais. De plus, en ce temps-là, il n’y avait pas d’internet et pas de magazine de tatouage ».

Mais sa persévérance, son talent et son travail au cours des 20 dernières années, lui ont permis de devenir un artiste authentique et complet, surtout connu pour son photoréalisme et pour ses portraits. Bien qu’il apprécie de réaliser des tatouages avec de vives couleurs, ses portraits sont habituellement réalisés en noir et gris. Stéphane a un penchant particulier pour le style « Art Nouveau » des années 1930 et pour les arrangements floraux, qu’il essaie d’inclure dans les tatouages qu’il réalise. Par dessus tout, il essaye toujours d’introduire un peu de poésie dans ses projets.

 

« Je ne fais pas de tatouage tribal ou de style Japonais parce que je ne connais pas la culture ou la signification des symboles et des motifs couramment utilisés dans ces styles.  Je ne voudrais surtout pas faire un faux pas ou créer quelque chose que je ne comprends pas parfaitement. Ces tatouages sont porteur d’une certaine magie pour qui en  connait exactement leurs origines et leur importance. C'est encore plus vrai quand on est tatoué par un véritable maître Japonais », explique Stéphane.

 

Quant à lui, Stéphane porte des tatouages de Shane O’Neill, le seul artiste dont il collectionne les travaux depuis six ans.

 

« Shane est un très bon ami et il m’a tatoué plusieurs fois. J’aime sa personnalité et il possède un grand talent. J’ai aussi quelques tatouages de Guy Aitchinson et de Robert Hernandez. J’aime être tatoué par des gens que j’admire. Personnellement, mon inspiration vient un peu de partout: de l’architecture qui m’entoure, des peintures d’Alphonse Mucha, de certains photographes comme Doisneau, des tranches de vies, et bien sûr de quelques collègues artiste tatoueurs ».

 

Le rêve de Stéphane serait de tatouer une personne avec une peau très blanche : « C’est une peau qui montre vraiment tout les différents tons de noirs et gris, et qui permet de bien étudier l’évolution du tatouage au cours de sa vie ».

 

« J’aime aussi avoir des clients avec une personnalités très riche et avec qui  je puisse devenir ami. La situation idéale est quant un client vient me voir et me donne un sujet pour un tatouage, mais qu'il me laisse tout de même une grande liberté d’action pour créer l'image. Par dessus tout, mes clients préférés sont les clients qui repartent heureux ».

 

Stéphane note que de temps en temps quand ses clients anglophones lui parlent, ils se sentent intimidés, et ça le dérange un peu.

 

« Je ne pense pas faire peur ; peut-être est-ce mon ignorance de l’anglais qui crée une certaine distance avec mes clients. Je voudrais rassurer mes clients potentiels que j’ai toujours avec moi quelqu’un qui parle anglais et qui peut me traduire à tout moment ce qu’on me dit. Donc n’ayez pas peur de me parler, je suis un mec sympa – enfin je l’espère ».

 

Stéphane adore être tatoueur pour de nombreuses raisons, mais la principale est que un tatoueur peut : « exister et vivre en dehors de la société s’il le souhaite, mais garde pourtant le contrôle de son travail et de ses finances, ce qui le rend libre de faire ce qu’il veut, où il veut ».

 

Quand il ne travaille pas, Stéphane aime passer du temps avec ses enfants et sa petite fille. C’est aussi un adepte du bodybuilding, qu’il pratique habituellement avec son fils et quelques amis. Pour le futur, Stéphane a pleins de projets et envisage de développer l'entreprise familiale.

 

L’équipe Chaudesaigues, composée des membres de la famille,  à plusieurs projets en cours, comme par exemple le « Chaudesaigues Award » : un prix décerné a un artiste du monde du tatouage par un jury composé d’artistes mondialement reconnus. Les membres du jury octroieront le prix au gagnant après avoir indépendamment revu et noté les portfolios de chaque concurrent. La cérémonie se déroulera lors de la convention « The Best of the Midwest » qui aura lieu du 10 au 12 Février 2012 à Council Bluffs, dans l’Iowa, USA. Les portfolios soumit aux yeux experts des membres du jury ne sont pas limités à l’art du tatouage, mais aussi ouverts à d'autres  supports artistique qu’utilisent les artistes.

 

Le gagnant du concours se verra récompenser par une superbe sculpture crée par le frère de Stéphane, Patrick Chaudesaigues (un artiste reconnu qui à déjà créé de nombreux prix pour des conventions de tatouage au fil de ces 20 dernières années), un voyage aux US (pour les européens) ou en Europe (pour les Américains), un séminaire avec un tatoueur de renom qu’admire le gagnant, et un passeport pour tout les musées majeurs, ainsi qu’un article portrait dans un magazine du monde du tatouage.

 

« C’est un grand projet pour notre famille. C’était important pour moi de présenter la première édition de ce projet aux Etats-Unis, car c’est là-bas que ma carrière internationale a débutée. Les magazines et mes clients Américains ont cru en mon travail et m’ont fait confiance. J’en suis très fier », raconte Stéphane.

 

Patrick et Stéphane collaborent aussi sur un projet créé par Patrick appelé « Tatouage 21 ». Le but du projet est d’aider au développement et à la promotion de l’art intradermique et de créer un centre d’information santé abordant la nouvelle loi sanitaire française. Avant tout, le but de ce projet est de créer un forum où tout les artistes du tatouage participant pourraient faire partie d’une communauté prête à discuter et répondre aux questions posées, à partager des opinions, des informations, ou même encore des illustrations.

 

« Au travers de Tatouage 21, nous voulons offrir des séminaires avec des artistes connus venus du monde entier. Nous voulons que ces artistes soient  de styles variés, utilisant des techniques bien différentes. Ils pourront venir en France enseigner leur art et leur savoir faire pour que tout le monde puisse en profiter. Ces séminaires seront créés pour des professionnels du tatouage et suivit par des professionnels bien sûr. Nous travaillons sur ce projet ardemment et nous espérons annoncer les premières dates très bientôt ».

 

« Tatouage 21 » est aussi en train de finaliser un projet avec « Fused Tattoo Machines », des machines faites mains créées en collaboration avec plusieurs fabriquant artisanaux. Stéphane aimerait aussi beaucoup créer une convention du tatouage en France : « mais je ne sais pas si nous pourrons matérialiser ce projet », dit Stéphane. « J’aurais vraiment besoin de plus de 24 heures par jour », dit-il.

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